Jours
consécutifs

Thème de la semaine

Équilibre. Ce mot est si simple, et pourtant c’est sans aucun doute le plus difficile à obtenir dans le jeu de la vie. Parfois c’est facile, rapide, simple à mettre en place. Et souvent, c’est un vrai jeu d’équilibriste qu’il faut alors réaliser. Entre ses envies, ses besoins, ses désirs, ses obligations, ses devoirs, ses droits que l’on réclame ou non, ses choix.

Parfois aussi, cet équilibre est perdu au loin, quelque part, dans un horizon que l’on ne peut déceler. Le moindre mouvement de cil peut le faire vaciller, ou bien on ne sait plus sur quel orteil appuyer pour l’apercevoir et pouvoir espérer le retrouver. Parce qu’on a mal géré notre jeu, parce que sur cette bascule perpétuelle on a mis trop de poids, trop d’envies, trop de besoin, trop de désirs, trop d’obligations, trop de devoirs, trop de droits réclamés ou non, trop de choix. Sans doute un peu de tout ça, ou sans doute trop d’un seul ça.

S’en suit alors le long périple qui consiste à réussir à retrouver cet équilibre, au moins à l’apercevoir pour ensuite tendre vers lui. On enlève un peu de ci, on rajoute un peu de ça, on réfléchit, on se pose pour observer notre situation et tenter de comprendre ce qui ne va pas, ce qu’il y a en trop, ce qu’il manque, ce qu’il faudrait. On tâtonne, on essaie, et on se perd. C’est difficile dans ces moments-là. L’horizon n’est plus droit, il ondule, il est sombre, il est clair, il est tout à la fois et rien en même temps. Difficile de se repérer dans ce mouvement soudain qui nous submerge.

Et lorsqu’enfin on l’aperçoit, lorsqu’enfin on comprend ce qu’il faut faire pour retrouver cet équilibre, il n’y a plus qu’à. Cette phrase, si fausse, et pourtant si répétée. Non, il n’y a pas « plus qu’à », il « faut encore ». Car c’est là que se trouve soudainement tout l’effort à fournir pour retrouver l’équilibre. Ou tout du moins un équilibre. Car souvent c’est à ce moment-là que l’on comprend que notre précédent point d’équilibre n’est plus celui avec lequel on veut vivre, celui qui nous convient, celui qui nous fait vibrer, celui qui nous permet d’avancer.

La vie n’est finalement qu’une suite de petits équilibres à trouver, de petits équilibres qui se présentent devant nous, que l’on va chercher, que l’on préserve. Nous sommes des funambules qui tentent de traverser cette rivière agitée sur un petit chemin de galets dépassant légèrement de l’eau, chacun d’entre eux menaçant de rouler, de glisser, de se déplacer au fil de l’eau sous nos pas délicats.

Si la vie est ce chemin, alors je veux apprendre à en être le guide, à accepter ces déséquilibres pour adapter mon prochain pas et traverser cette rivière sur mes deux jambes.

Prenez soin de vous,
Lulu

Autres créations de