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39-Balance

Équilibre. Ce mot est si simple, et pourtant c’est sans aucun doute le plus difficile à obtenir dans le jeu de la vie. Parfois c’est facile, rapide, simple à mettre en place. Et souvent, c’est un vrai jeu d’équilibriste qu’il faut alors réaliser. Entre ses envies, ses besoins, ses désirs, ses obligations, ses devoirs, ses droits que l’on réclame ou non, ses choix.

Parfois aussi, cet équilibre est perdu au loin, quelque part, dans un horizon que l’on ne peut déceler. Le moindre mouvement de cil peut le faire vaciller, ou bien on ne sait plus sur quel orteil appuyer pour l’apercevoir et pouvoir espérer le retrouver. Parce qu’on a mal géré notre jeu, parce que sur cette bascule perpétuelle on a mis trop de poids, trop d’envies, trop de besoin, trop de désirs, trop d’obligations, trop de devoirs, trop de droits réclamés ou non, trop de choix. Sans doute un peu de tout ça, ou sans doute trop d’un seul ça.

S’en suit alors le long périple qui consiste à réussir à retrouver cet équilibre, au moins à l’apercevoir pour ensuite tendre vers lui. On enlève un peu de ci, on rajoute un peu de ça, on réfléchit, on se pose pour observer notre situation et tenter de comprendre ce qui ne va pas, ce qu’il y a en trop, ce qu’il manque, ce qu’il faudrait. On tâtonne, on essaie, et on se perd. C’est difficile dans ces moments-là. L’horizon n’est plus droit, il ondule, il est sombre, il est clair, il est tout à la fois et rien en même temps. Difficile de se repérer dans ce mouvement soudain qui nous submerge.

Et lorsqu’enfin on l’aperçoit, lorsqu’enfin on comprend ce qu’il faut faire pour retrouver cet équilibre, il n’y a plus qu’à. Cette phrase, si fausse, et pourtant si répétée. Non, il n’y a pas « plus qu’à », il « faut encore ». Car c’est là que se trouve soudainement tout l’effort à fournir pour retrouver l’équilibre. Ou tout du moins un équilibre. Car souvent c’est à ce moment-là que l’on comprend que notre précédent point d’équilibre n’est plus celui avec lequel on veut vivre, celui qui nous convient, celui qui nous fait vibrer, celui qui nous permet d’avancer.

La vie n’est finalement qu’une suite de petits équilibres à trouver, de petits équilibres qui se présentent devant nous, que l’on va chercher, que l’on préserve. Nous sommes des funambules qui tentent de traverser cette rivière agitée sur un petit chemin de galets dépassant légèrement de l’eau, chacun d’entre eux menaçant de rouler, de glisser, de se déplacer au fil de l’eau sous nos pas délicats.

Si la vie est ce chemin, alors je veux apprendre à en être le guide, à accepter ces déséquilibres pour adapter mon prochain pas et traverser cette rivière sur mes deux jambes.

Prenez soin de vous,
Lulu

le chapiteau était prêt, le groupe avait terminé les préparatifs pour la soirée. le spectacle s’annonçait grandiose, déjà les plus impatients arrivait pour prendre place aux premières loges.

ana était dans sa tente a se préparer, tenue magnifique et chatoyante, maquillage appliqué elle se préparait a son numéro de funambulisme avec quelques étirements. après quelques minutes passé a s’échauffer elle sortit de sa tente et prit la direction du lieu qui attirait tout les regards, la grande piste du chapiteau.

les premiers passants observait avidement les moindres détails comme si la représentation avait déjà commencé, c’était assez rigolo de les voir s’extasier pour rien. atteignant son échelle elle en vérifia de manière routinière les fixations. tout allait pour le mieux. empruntant celle ci elle fit les mêmes vérifications une fois arrivé sur la plateforme d’Où s’élancait le filin qu’elle avait traversé a de multiples reprises.

n’observant aucun souci dans ses observations, elle retourna sur le plancher des vaches satisfaite.

« madame, madame vous êtes trop belle » cria des gradins un enfant, un petit homme de peut être 6 ans émerveillé par les quelques bribes que les préparatifs laissait entrevoir. la funambuliste répondit d’une gracieuse révérence avant de filer dans sa loge a nouveau pour attendre son moment.

retrouvant sa petite tente elle s’asseyit sur un petit fauteuil posé la pour ce genre de moment de creux. les yeux d’ana passa sur le petit pot de friandises qui se fit soudainement très souhaitable. pour ne pas trop s’en vouloir une fois en l’air ana se limita a une petite langue de chat. et un verre d’eau, l’hydratation c’est essentiel.

le soleil continua sa course et finit par laisser sa place a la lune. l’arrivée de la nuit fut simultané avec celle du gros des visiteurs. le chapiteau se faisait soudainement bruyant au possible. le ronronnement de la foule se faisait entendre jusque dans la tente de la funambuliste.

« bip bip bip » le téléphone d’ana sonna pour indiquer le moment de se joindre a la fête. traversant le camp elle se faufila dans le chapiteau par une entrée annexe. le spectacle était a son habitude fascinant. le bruit du public ayant été relié aux démonstrations des personnes sur la piste.

quelques gargouillis probablement du au trac se manifestèrent a l’approche de son poste de spectacle
« et voici qu’arrive notre fabuleuse funambuliste, un tonnerre d’applaudissement pour son talent que l’on espère peu renversant » harangua le présentateur, la foule répondant avec une vague d’applaudissement a tout rompre.

cependant ana ne l’entendait plus, elle était parfaitement concentré. grimpé sur son perchoir elle prit dans sa barre d’équilibre et fit le premier pas, le menton haut, le corps sous une surveillance quasi futile au vu de son habitude elle progressait sur son fil sans se soucier du vacarme que faisait le public face a sa progression sans faille.

dans ce petit instant de suspension elle oubliait que le monde existait seul persistait son corps le filin et la barre dans ses mains. les gargouillis se firent a nouveau ressentir, chahutant un instant la concentration de l’artiste mais celle ci était trop expérimenté. l’espace d’un instant elle sourit a l’idée que peut être a ses débuts elle aurait fini dans le filet juste en dessous pour un gargouillis. mais a présent il en faudrait plus pour agresser la fluidité de cette marche sur filin.

atteignant l’autre perchoir elle retrouva le sens du monde autour d’elle. soudain le fracas de la foule se fit a nouveau entendre a pleine puissance dévoilant comme a l’accoutumée a quel point le public était impressionné de ce fait d’équilibre qui semblait pourtant si naturel a ana. incertaine de ce que le public voyait elle salua depuis les hauteurs du chapiteau tandis que le présentateur relançait le public qui se mettait a taper du pied dans les gradins pour encore augmenter le son de leur excitement.

descendant de son perchoir elle reprit le chemin de sa tente et s’installa sur son lit pour se reposer, bercé par le bruit lointain d’une représentation qui n’avait pas encore fini il ne fallu pas longtemps pour que le sommeil est raison d’elle, ce soir elle ne serait pas présente pour le rappel des artistes

J’ai utilisé Procreate Dreams et presque 2 jours entiers pour faire cette animation (et un total de 2 charges complètes de l’iPad, et une charge complète du Pencil). L’intérêt, c’est que ça m’a permis d’apprendre à me servir de cette appli, bien fichue mais dont de nombreuses fonctionnalités peuvent paraître cachées au premier abord.