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24-Courage

« Le coeur a ses raisons que la raison ignore. » Je crois que le courage prend toute sa naissance dans cette expression bien connue. Car finalement, le courage c’est de savoir dépasser sa raison qui nous sommes de ne pas faire ce que l’on voudrait pour plein de raisons différentes, toutes aussi légitimes les unes que les autres d’après notre raison qui essaie de nous protéger des choses négatives.

Alors j’ai envie de vous conseiller de suivre votre coeur, et d’oser suivre vos envies.

Prenez soin de vous,
Lulucinda

Dans les quartiers l’ambiance était détendue, on voyait de multiples soldats en dilettante, des choppes renversé de ci de la, l’air empli de volutes gris transparents, l’ambiance était au beau fixe dans cette ambiance si particulière de fin de journée. Par les écoutilles la lumière venait baigner cette pièce d’ocre multiples. Agiri était aussi hébété que les autres par l’ambiance quoi qu’un peu plus lucide, il n’était pas du genre a boire. A l’aise sur son fauteuil pourtant si peu rembourré il s’amuse et tente de faire de la drague a une meuf qu’il croise régulièrement dans les cantines. Malheureusement a cet instant un collègue du régiment visiblement éméché décida de se mêler de la conversation.

« allez mon gars, tu peux le faire ! Beugla l’homme à travers la salle. »

La femme n’apprécia que très peu l’apostrophe mal éduqué du poivrot au bout de la salle. Glissant ses doigts sur la main d’Agiri. Elle se dégagea et se leva en direction de la porte non sans lui faire passer son attirance d’un regard taquin. Agiri désemparé ne sut trop que faire, l’espace de sa réflexion le poivrot avait parcouru celui de la salle

« elle est fort mignonne la petite, et des sacrées hanches elle te ferait de beaux marmots, c’est moi qui te le dis

-t’es complètement bourré Hank, ferme-la. Tenta le pauvre garçon.

-ah tu sais ce qui s’est pas bien passé dans ton histoire ? T’es trop coincé mon con, lâche toi donc prend moi un peu de la gnôle qu’on se descend. Ca donne des ailes, c’est parfait pour ton cas. Continua le poivrot l’air graveleux

-tu sais même plus ce que tu dis l’ivrogne tu te souviendras probablement même pas de cette conversation. Grogna Agiri en se levant

-ah la fougue de la jeunesse, retourne donc trouver ta dulcinée. Il est tôt vous aurez tout le temps pour vos acrobaties. Lança hank hilare

-abruti. Marmonna Agiri le dos tourné »

Agiri sortit de la pièce et jeta un rapide coup d’œil, bien sur elle n’était pas là elle avait dû retourner s’occuper ailleurs. Après tout la solitude ne le gênait pas tant. La pièce était bruyante et pleine de fortes odeurs allez au-dehors n’était finalement pas si mal. Il prit la direction du chemin de ronde. Là-haut les types devrait être moins ennuyeux, ne serait ce que par la culpabilité de se bourrer la gueule quand on te demande d’être alerte.

Arrivant en haut il sentit que l’ambiance n’était pas bonne. Il avisa le premier type venu, le gars était occupé aux lunettes, visiblement nerveux.

« eh tout va bien ? Lança agiri

oh non mon gars on a un sale problème j’ai envoyé un de nos gars prévenir le comte, viens regarder par toi-même c’est pas drôle du tout »

intrigué Agiri s’installa aux postes ou les jumelles était fixé et se laissa guider par les instructions du guetteur.

Il refusa dans un premier temps ce que les lunettes lui dévoilait. Un camp de guerre, la a une distance raisonnable des douves installé dans les pentes de la passe montagneuse dont le fort portait le nom. Balayant le camp du regard agiri y trouva rapidement ce qu’il espérait. Des tonneaux d’eaux et d’huile. S’il pouvait s’en approcher avec une allumette… dans son esprit passa la vision de la réaction des deux liquides bouillant et de l’éruption que cela engendrerait causant de multiples dégats. Mais c’était un scénario bien trop hypothétique. Il ne pouvait s’imaginer le tenter. En attendant si ces types prenaient racine dans ce camp et que le fort devait faire une sortie pour le contrôle de la passe il s’exposait a ce que ce camp ne soit qu’un appât surveillé par un régiment d’autant plus grand a l’abri plus loin.

« je sais pas comment on va les gérer. Lâcha le guetteur sortant agiri de ses pensées

-je sais pas non plus on a aucune info et ça serait pas la première fois que les types en face cherchent a nous appâter hors de la sécurité de nos murs. Faudrait qu’on foutent le feu a leur bidon de flotte ils ont l’air d’être empilé juste au-dessus de leur huile de cuisson, et je suis sûr que t’as déjà vu aussi comment ça saute l’eau quand tu la colles dans de l’huile

-t’es machiavélique toi, mais j’aime le concept c’est une idée qui se tente si quelques fous veulent tenter la traversée en ligne ennemie. Répondit le guetteur amusé »

Dans l’escalier se fit entendre des clinquements qui firent se retourner les deux occupés aux jumelles. Le comte en personne était venu observer l’installation

« oh monsieur le comte, vous avez des vicelards dans vos rangs c’est une qualité vous savez. Lâcha le guetteur pointant agiri d’un doigt moqueur

-comment ça ? S’enquit le comte

-agiri me proposait d’aller se balader dans le camp en face pour y faire chauffer les tonneaux d’huile convenablement positionné sous ceux plein d’eau. Je ne sais si monsieur le comte a déjà fait la cuisine mais l’eau et l’huile quand ça chauffe ça peut sauter dans bien des directions a une vitesse folle. Si cette histoire marche ça ferait un geyser ardent dans le camp qui mettrait pas bien longtemps à sonner la retraite se pensant attaqué par des catapultes. Continua le guetteur narquois

-eh bien voila un bien beau plan, mettons donc ça a exécution ce soir, rassemblons donc les troupes, sans trop faire de bruit il serait dommage d’alerter ce qu’on voudrait surprendre et voyons qui pourrait se glisser dans le tas avec une allumette »

agiri souffla, cela signifiait pas de gong et donc la nécessité d’aller chercher les types 1 par 1 alors qu’ils sont tous ivres mort.

« préparez des bassines d’eau bien fraiches parce que vos soldats le sont pas si je puis me permettre. Osa-t-il »

le comte fit un geste de la main et aussitôt la petite cour autour de lui s’activa

« mais c’est bien sur monsieur le comte. Fit-t-il moqueur »

Dans le château la détente fit place a l’effervescence et les guerriers en plus ou moins bon état firent leur chemin vers la place centrale du château. Là le comte fit un rapide discours pour informer tout un chacun de la situation et finit par demander un volontaire pour aller courir dans les lignes ennemies. Sans surprise aucun des hommes a la conscience aléatoire ne se fit volontaire à la surprise générale cependant une voix de femme se fit entendre. Et Agiri sut tout à fait de qui il s’agissait. Sa flemme de subir le contrecoup d’avoir joué les stratèges se mua en un devoir de le subir. il ne se voyait pas la laisser le faire seule

les deux lurons attendirent que la nuit tombe et a la faveur de l’obscurité filèrent a travers les champs

« je n’aurais pas cru que je me taperais cette mission et encore moins pour cette raison. Chuchota Agiri

-je peux déposer une allumette seule tu sais. Mais j’apprécie le geste, au moins ici on sera pas interrompu par un soûlard Susurra t’elle à son coéquipier

-non c’est sur renchérit-t-il sarcastique »

Les deux s’approchait du camp. Les lumières vacillantes des torches des gardes s’approchait et reculait au rythme des rondes. Agiri vit sa complice s’avancer vers un garde qui venait de se retourner après avoir inspecté les hautes herbes. Il entama un mouvement pour la sauver la pensant en danger avant de l’observer étrangler ce dernier avec maîtrise et le dissimuler dans les fourrés.

« tiens c’est ce qu’on est venu chercher jette-moi ça là-bas et on se casse avant qu’il se réveille. Dit-elle amusée en lui tendant la torche embrasée »

Sonné de ce qu’il venait de voir il s’exécuta pour éviter de réfléchir. Tendant le bras pour l’aligner il jeta la torche avec force en direction des tonneaux d’huile. Celle-ci se prit dans les filets de maintien et en quelques secondes la tour de barils se changea en brasier. Les deux désormais probables assassins filèrent dans la nuit, entendirent un garde s’écrier en les voyant et l’instant d’après un bruit horrible sous la pluie d’huile ardente qu’ils avaient déclenché.

Les deux compères filèrent à l’abri des murs, y furent fort bien accueillis et purent passer une nuit des plus sympathiques ensemble