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passe de verre

7 avril 2024

Ils étaient dans la salle d’entraînement, les armes en verre sur le présentoir.

Kalik empoigna l’une d’elle, verte et translucide avec une poignée rudimentaire en bois. Son apprenti, Jigen s’empara de l’autre version de celle-ci.

Le présentoir était appuyé sur le mur rond de la salle d’entraînement dont le centre était occupé par un terrain de terre battu, les deux hommes s’avancèrent sur celui-ci et prirent des poses martiales adaptés ou au plus proche dans le cas de Jigen.

« non Jigen pas comme ça le pied je te l’ai dit 100 fois, ta cheville est trop avancée tu n’auras pas autant de force que tu le souhaites »

Grognon celui-ci repositionna plus habilement ses appuis aux sols. Une fois installé ces derniers démarrèrent leurs passes d’arme habituels le soleil qui pulsait depuis le toit ouvert de la pièce magnifiait le tout, les armes de verre reflétant celui-ci directement sur les murs dans une chorégraphie solaire des plus impressionnantes.

Les heures passaient dans la salle de bataille et le soleil continuant sa course ne semblait jamais dessiner deux fois le même dessin aux murs.

« quel est donc l’intérêt de tels armes Kalik ? Lanca Jigen les yeux mis clos

-qu’entend tu par la ? S’enquit kalik

-pourquoi du verre ? Précisa son apprenti

-c’est une méthode d’apprentissage comme une autre, en ayant ces armes extrêmement dérangeantes a l’œil tu t’habitues à prendre appui sur d’autre sens, comme l’ouïe pour repérer ton adversaire faisant de toi un adversaire plus redoutable a combattre une fois une arme de métal entre les mains. Récita doctement son professeur

-mais c’est douloureux ces trucs pourquoi ne pas se limiter aux bois ? S’emporta le moins formé

-et passer pour un néophyte ? Enfin Jigen tu as passé l’age de faire avec de simples jouets il serait ridicule de s’y limiter

-ridicule, ridicule au moins mes yeux ne souffre pas avec du bois.

– sauf la fois ou tu as passé la journée à pleurer après qu’un copeau t’ai pris par surprise . Relança son professeur moqueur »

le temps passait et le duo se concentrait un peu plus à l’approche d’exercices plus complexes et demandeurs

a l’approche de la tombée de la nuit, une femme entra dans la salle, débonnaire et vêtue d’un tablier aux multiples taches de graisse elle alpagua les deux

« allez ça suffit de se faire du mal avec vos jouets d’adulte, il est temps de se faire plaisir. Lanca t’elle

-ah non, tu vas pas venir maintenant alors que le petit fait des progrès…

-ah si si si, les progrès c’est bien mais c’est mieux le ventre plein, posez-moi ces saletés de coupe sifflards démesurés et suivez-moi a la cuisine, vous êtes enfermé ici depuis les premières lueurs faut pas abuser, vous n’avez pas vu le moindre rayon du dehors, et non votre puits la il compte pas regardez les bords de la pièce, c’est plus sombre que dans un four.

Jigen, tout essoufflé ne se fit pas prier pour filer entre les doigts de son instituteur, sortant avec une vitesse insoupçonnable de la pièce.

« ah bah, la voila le petit il a le sens des priorités

-le sens des priorités… répéta le maitre en sifflant reposant son arme au présentoir avec un air réfractaire. »