Jours
consécutifs

Thème de la semaine

le chapiteau était prêt, le groupe avait terminé les préparatifs pour la soirée. le spectacle s’annonçait grandiose, déjà les plus impatients arrivait pour prendre place aux premières loges.

ana était dans sa tente a se préparer, tenue magnifique et chatoyante, maquillage appliqué elle se préparait a son numéro de funambulisme avec quelques étirements. après quelques minutes passé a s’échauffer elle sortit de sa tente et prit la direction du lieu qui attirait tout les regards, la grande piste du chapiteau.

les premiers passants observait avidement les moindres détails comme si la représentation avait déjà commencé, c’était assez rigolo de les voir s’extasier pour rien. atteignant son échelle elle en vérifia de manière routinière les fixations. tout allait pour le mieux. empruntant celle ci elle fit les mêmes vérifications une fois arrivé sur la plateforme d’Où s’élancait le filin qu’elle avait traversé a de multiples reprises.

n’observant aucun souci dans ses observations, elle retourna sur le plancher des vaches satisfaite.

« madame, madame vous êtes trop belle » cria des gradins un enfant, un petit homme de peut être 6 ans émerveillé par les quelques bribes que les préparatifs laissait entrevoir. la funambuliste répondit d’une gracieuse révérence avant de filer dans sa loge a nouveau pour attendre son moment.

retrouvant sa petite tente elle s’asseyit sur un petit fauteuil posé la pour ce genre de moment de creux. les yeux d’ana passa sur le petit pot de friandises qui se fit soudainement très souhaitable. pour ne pas trop s’en vouloir une fois en l’air ana se limita a une petite langue de chat. et un verre d’eau, l’hydratation c’est essentiel.

le soleil continua sa course et finit par laisser sa place a la lune. l’arrivée de la nuit fut simultané avec celle du gros des visiteurs. le chapiteau se faisait soudainement bruyant au possible. le ronronnement de la foule se faisait entendre jusque dans la tente de la funambuliste.

« bip bip bip » le téléphone d’ana sonna pour indiquer le moment de se joindre a la fête. traversant le camp elle se faufila dans le chapiteau par une entrée annexe. le spectacle était a son habitude fascinant. le bruit du public ayant été relié aux démonstrations des personnes sur la piste.

quelques gargouillis probablement du au trac se manifestèrent a l’approche de son poste de spectacle
« et voici qu’arrive notre fabuleuse funambuliste, un tonnerre d’applaudissement pour son talent que l’on espère peu renversant » harangua le présentateur, la foule répondant avec une vague d’applaudissement a tout rompre.

cependant ana ne l’entendait plus, elle était parfaitement concentré. grimpé sur son perchoir elle prit dans sa barre d’équilibre et fit le premier pas, le menton haut, le corps sous une surveillance quasi futile au vu de son habitude elle progressait sur son fil sans se soucier du vacarme que faisait le public face a sa progression sans faille.

dans ce petit instant de suspension elle oubliait que le monde existait seul persistait son corps le filin et la barre dans ses mains. les gargouillis se firent a nouveau ressentir, chahutant un instant la concentration de l’artiste mais celle ci était trop expérimenté. l’espace d’un instant elle sourit a l’idée que peut être a ses débuts elle aurait fini dans le filet juste en dessous pour un gargouillis. mais a présent il en faudrait plus pour agresser la fluidité de cette marche sur filin.

atteignant l’autre perchoir elle retrouva le sens du monde autour d’elle. soudain le fracas de la foule se fit a nouveau entendre a pleine puissance dévoilant comme a l’accoutumée a quel point le public était impressionné de ce fait d’équilibre qui semblait pourtant si naturel a ana. incertaine de ce que le public voyait elle salua depuis les hauteurs du chapiteau tandis que le présentateur relançait le public qui se mettait a taper du pied dans les gradins pour encore augmenter le son de leur excitement.

descendant de son perchoir elle reprit le chemin de sa tente et s’installa sur son lit pour se reposer, bercé par le bruit lointain d’une représentation qui n’avait pas encore fini il ne fallu pas longtemps pour que le sommeil est raison d’elle, ce soir elle ne serait pas présente pour le rappel des artistes

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