importun

12 novembre 2024

le feu crépitait sous la surveillance distraite de roh, celui ci se faisait violence au cœur de la nuit pour allonger son tour de garde, après tout son petit groupe avait bien le droit de dormir. malheureusement roh aussi avait besoin de sommeil pour continuer le voyage. a contre cœur celui ci s’avança vers une camarade.

« amalia,je tiens plus le soleil est pas loin
-si tu veux. bougonna t’elle »

reprenant ses esprits elle se maudit d’avoir décidé de prendre le dernier cycle de garde. au moins elle avait pas si mal dormi elle se sentirait probablement mieux dans quelque minutes. laissant a roh la place sous la toile elle arriva devant le feu observant qu’il ne produisait pas grande chaleur.

« roh,t’endors pas tout de suite je vais chercher trois branches pour relancer le truc
-comme ça t’arrange. lâcha t’il déjà a moitié endormi »

attrapant un tison elle se faufila entre les toiles pour arriver dans la foret entourant la clairière ou se trouvait le groupe. la faible lueur du tison fut bien vite perçu comme contreproductive. son seul intérêt était d’empêcher les yeux d’amala de s’adapter a l’ombre. écrasant ce dernier dans le sol elle resta quelques instants immobile puis au gré de ce que la lune réussissait a percer de la canopée elle se fit un petit tas de bois. après tout ils était sur le départ pas la peine d’en faire trop.

revenant a son camp elle entendit un bruit. se figeant elle vit une silhouette près du camp et résolument dirigée vers celui ci. elle semblait être a quatre pattes. probablement un loup que les ressources du camp attirait. elle reprit son trajet mais plus précautionneusement. sans feu difficile de faire peur a une telle bête et le combat causerait un réveil brutal au reste du groupe.

arrivant sur le bord de la clairière amala se figea. derrière le loup il y avait un homme.le loup était un éclaireur dressé! amala par réflexe mit la main a son arc,seulement pour constater qu’elle ne l’avait pas pris pour une petite ballade. elle n’avait que son couteau de poche qui n’avait pas de raisons de bouger de sa ceinture.

déposant précautionneusement le fagot de bois elle dégaina le dit couteau et s’avança accroupi dans la pénombre incertaine de ce que le loup sentirait ou de ce que l’homme verrait. chaque pas était plus lent que l’autre pour s’assurer que rien ne se déroule sans accroc.

pour le moment tout allait bien elle entendait même le type se vanter d’être tombé sur des idiots de voyageurs sans gardien. avec le tour qu’elle avait fait la lueur des flammes était quasiment inexistante.

un coup de couteau dans la terre lui offrit une petite motte qu’elle jeta dans les flammes les éteignant brusquement.

« qu’est ce que ? s’insurgea le bandit continuant avec un « attaque le chien! »

le loup qui s’était installé en regardant son maitre se redressa et chercha amala, sans grande difficulté il se mit a ruer sur elle en aboyant

le fracas de l’aboiement réveilla le camp qui se demanda ce qui se passait, le voleur prit ses jambes a son coup laissant bruyamment tomber ses trouvailles et criant « allez le chien »

amala qui avait gardé des yeux habitué a la pénombre vit venir la menace du chien et l’attendit couteau tendu, le chien visiblement habitué au bagarre se stoppa net pour ne pas finir blessé. observant amala il tournait autour d’elle en grognant. quand il entendit son maitre filer et l’appeler il prit lui aussi la poudre d’escampette.

le reste du camp se réveillait en panique observant comme il pouvait la situation depuis leur couche. roh qui était le plus proche du voleur, partit dans un sprint pour le rattraper même si peu certain d’où il mettait les pieds. il vit l’homme trébucher et s’étaler de tout son long étalant le contenu de ses poches par terre et se relever en un éclair visiblement rompu a l’exercice seulement pour lui même s’étaler de tout son long quelques mètres plus loin voyant l’homme creuser la distance et son chien le rattraper.

revenant vers le camp il observa ses compagnons faire le compte de ce qu’ils avait perdu ramassant au passage ce que le voleur avait laissé tomber dans sa chute. les yeux piquant de sommeil il ne fit même pas cas des hausses de ton qui semblait avoir lieu et retourna droit a sa couche. il avait pas le temps pour ses conneries.