princesses des rues

31 décembre 2023

bonjours allez petit texte sur une femme a la double identité sociale pour le thème de la dualité

Un matin, dans un château urbain

« mademoiselle, revenez ici la séance est dans si peu de temps et vous n’êtes pas prête »

La demoiselle ciblée n’écoutait que peu le pauvre homme de maison qui lui courrait après. Une tenue très simple était porté par cette dernière détonant avec le reste des tenues du lieu toute sophistiqué et extravagante. Elle se contentait d’une chemise longue et d’un pantalon.

« mademoiselle, je ne puis vous préparez si vous ne venez pas avec moi au présalon »

la demoiselle continuait son chemin sans prétendre faire attention a cet homme haletant pour tenir le pas soutenu de la demoiselle et sa supplique professionnelle

« mademoiselle, enfin c’est une occasion que vous ne devriez pas rater tous les plus grands de ce lieu vont s’y trouver et avec eux leur héri…

-oh il suffit ! Lança enfin la demoiselle les plus grands de ce monde sont bien aimables mais c’est bien tout ce qu’ils sont. Retirez leur bonnes manières et vous ne voyez que l’enfer »

La demoiselle continua son chemin. Passant une porte elle changea d’atmosphère. Les lieux auparavant aux moulures artistiques, aux murs habillés de trésors artistiques et de toiles d’une richesse infinie le tout épousseté avec grand soin par une nuée de travailleurs toujours affairé a quelque chose laissa place a des murs nus. Le lieu était autrement plus sale le sol témoin de maladresse des cuisines se trouvant juste au tournant de ce couloir austère et vainement éclairé par des meurtrières, symbole d’une autre époque.

« mademoiselle enfin ou allez-vous ?

-la ou les choses ont réellement lieu. Or de ce château qui n’est qu’un miroir déformant. Répondit t’elle d’un ton cinglant

-la petite dame refait une crise ? Lança une voix du vacarme de la cuisine »

un homme bedonnant, le visage souriant se fit voir dans l’encadrement de la porte, au vu de son tablier il était occupé à découper de la viande.

« m’enfin mademoiselle, ce soir c’est une grande célébration. Je n’ai jamais vu tant de monde dans les cuisines, les cuistots des châteaux environnant ayant tous débarqué ici. On se marche sur les pieds vous n’avez pas idée. Au rythme ou ça va je vous servirais mes orteils avant que vous n’ayez vu la moindre biche. Lança-t-il riant tout fier de sa blague

-mettez-les-moi de côté Henri, je ne compte pas gâcher mon solstice avec des gens qui ne sont que des vitrines.

Mademoiselle enfin vous ne comptez pas passez votre soirée dans un bar miteux ?

Je ne compte sur rien pour le moment. Il est juste pas question de passer ce moment avec des types qui ne peuvent pas dire que leur cul est à eux si cela venait à froisser leurs réseaux. »

l’homme se gratta le menton barbu regarda le majordome puis la jeune fille et une lueur passa dans son regard. Le majordome en voyant ça lui fit signe d’oublier

« ah mademoiselle, je vous aime bien. Vous êtes si franche et simple. Parfois peut-être un peu austère mais chacun ses défauts. Lança-t-il tout heureux. Allez, suivez ce pauvre majordome pour ne pas lui causer d’ennui et je vous assure que j’ai un plan pour vous. Faites-moi confiance ! »

La jeune fille le regarda méfiante et vit le majordome le regard suppliant et abattu. Un tel regard ne pouvait que signifier que le cuistot avait bien une idée en tête. Elle accepta d’un signe de tête, curieuse de la suite

Le majordome pu alors guider cette dernière jusqu’à sa chambre. Là un homme très coquet les cheveux blonds tenus en arrière par de la laque attendait près de la coiffeuse une tenue resplendissante reposant sur le lit attendant sa propriétaire.

« ah mademoiselle je ne comprendrais jamais vos crises populaires. Ces gens sont des malotrus sans le moindre savoir vivre et vous vous obstinez à vouloir vivre parmi eux plutôt qu’ici dans le confort du château.

-Fermez là jacques, sans eux nous mourrions de faim d’ici la semaine prochaine. Lâcha-t-elle se laissant tomber sur la chaise.

-ce ne sont que des nuisibles qui ne pensent qu’a venir au château vendre leurs produits a des prix déraisonnable ! Comment pouvez-vous avoir une once de sympathie pour ces scélérats.

-je mange parfois gratuitement en ville jacques. Parce que les gens m’apprécient et ne me voit pas comme une pétasse se faisant passer pour quelqu’un d’important alors qu’elle est parfaitement inutile.

-oh le langage mademoiselle c’est absolument outrancier ! Ces gueux ont une influence aussi certaine que néfaste et je ne puis y rester insensible qu’allez-vous devenir ?

-je vis dans un lieu qui a déjà plus de richesses que je ne pourrais jamais en dépenser ? Pourquoi vous intéressez à mon avenir ? Oh ne répondez pas ou je vais m’énerver pour de bon »

dans le silence jacques le visage tordu par le ressentiment procéda à la toilette puis a l’esthétisation de la demoiselle non sans quelques grognements intermittents de sa part.

Une fois fini le visage tordu était bien plus celui de la demoiselle qui se retrouvait avec une longue robe et des chaussures ouverte dont le talon compliquait l’usage. Jacques observait cette scène non sans un certain plaisir sadique.

« par ici je vous prie » annonça-t-il guidant la demoiselle vers la réception qui avait lieu

Suivant jacques la demoiselle pensait très fort au cuisinier elle espérait de tout son cœur qu’il avait un plan. Mais elle n’avait pas oublié ce regard du majordome, elle savait que celui-ci n’avait pas l’air soulagé a cet instant. Cela ne pouvait que signifier que le cuistot avait laissé savoir quelque chose de déplaisant pour le gérant de la maison.

Arrivant dans la pièce elle se sentit instantanément mal a l’aise. La pièce mêlant bien trop de parfums et d’odeur de nourriture de buffet agressait le nez et l’arrivée en retard braquait l’attention de plusieurs sur elle. Elle souhaitait à présent de tout son cœur que le cuistot ait un plan efficace pour sortir de cette galerie des glaces. Elle observait ces visages, elle avait beau connaître leur titre elle ne connaissait en réalité aucun d’eux. Elle était une étrangère dans son propre monde. En comparaison le monde extérieur et ses gens simples supposément étrangers lui semblait soudain d’autant plus familier.

Un homme sensiblement le même age grand et fin sans être filiforme, cheveux bruns et arborant un veston gonflant artificiellement sa largeur d’épaule s’approcha

« belle cérémonie que vous tenez la. Mes parents m’avaient prévenu que celle-ci serait a la hauteur de l’héritière et je ne suis clairement pas déçu »

La demoiselle répondit d’un sourire gêné. Elle ne savait pas comment se comporter ici, elle avait toujours refusé d’apprendre. Dans sa tête le visage du cuisinier tournait à l’obsession. Cet espace ou tout semblait accessible la rendait folle, elle savait très bien qu’en réalité chaque mouvement était tenu a des règles obscures qui pouvait te causer l’anathème sans réelle raison. Elle se sentait étouffée

« on dit qu’elle fait partie du décor de la maison » lança une autre femme aussi jeune que les deux autres une longue robe rose tombant sur son corps au teint pâle contrasté par ses cheveux d’ébène.

« Venez plutôt avec moi, je saurais vous comblez. » Lança cette fille avec un petit rire et un regard de braise

La demoiselle était horrifiée, elle savait parfaitement que la fille n’avait aucun sentiment et pourtant en deux phrases on aurait pu les croire prêts a se diriger vers les chambres. Tout ça parce que l’homme en question était un cavalier prometteur héritier d’un duc peu important mais aux terres stratégiquement placé. Pendant une bonne heure la demoiselle sillonna les lieux sans trouver guère d’occupation, pestant a intervalle régulier sur sa tenue si peu pratique.

« mesdames, mesdemoiselles, messieurs »

un homme, le père de la demoiselle, avait pris place dans le balcon qui surplombait la salle de cérémonie.

« ce soit je vous ai réuni pour fêter le solstice. Et pour ouvrir les festivités je voudrais vous proposer une activité des plus charmantes. Ou plutôt des plus charmeuses. voyez vous ma dernière fille ne goûte que très peu au plaisir du stupre et du confort. Alors pour nous amuser et lui trouvez un prétendant. J’ai ouvert la cour du château a tous les manants du coin. Un buffet se trouve à leur disposition à cet instant même. Que diriez-vous d’observez votre progéniture se fondre parmi les gueux afin de prouver a ma fille qu’ils sont un meilleur parti que ces roturiers ? »

joignant le geste a la parole il tira sur une grosse corde qui ouvrit des fenêtres donnant sur la cour.

La demoiselle était en joie. Alors voila le jeu du cuisinier, il avait magouillé au près de son père pour qu’elle puisse passer du bon temps.

A coté des fenêtres se trouvait un escalier. Et elle savait ou ceux-ci menaient. Droit dans la cour. Prise d’une grande fougue elle pressa le pas dévalant l’escalier enroulé et déboula dans son banquet à elle.

Là elle vit ces visages qu’elle connaissait non des livres mais des expériences qu’elle avait vécues avec eux. Elle était chez elle.

À son arrivée le monde occupé à dévorer les mets offerts par le père de la demoiselle écarquilla les yeux. Il faut dire qu’ils n’avaient jamais vu la demoiselle avec tous les atours d’une princesse. Ils étaient bien plus habitués à la voir courir à travers la ville pour aider ou écouter dans une tenue qui leur ressemblait.

L’une des personnes présentes une femme, la silhouette athlétique, les cheveux châtain foncé tenus par un morceau de bois s’approcha.

« alors c’est à ce que tu ressembles, princesse.

-arrête, tu sais que je n’aime pas ce terme. S’amusa la demoiselle

-ah bah faux quand même avouer qu’entre ça et ton deux pièces en jute ça nous change. Lâcha la femme

-allons est ce que tout le monde mange bien au moins ? Lança la demoiselle a la foule ?

-oui m’dama merci m’dame. Répondit la foule dans un chœur au ton enjoué »

La demoiselle avait changé du tout au tout de l’animal craintif se tenant sur ses gardes en bord de foule elle était devenue un phare rayonnant de bonheur au centre de toutes les attentions. De leur côté les nobles observaient bouche bée la demoiselle s’épanouir. Le visage de plusieurs d’entre eux suffisait à comprendre ce qu’il pensait tant l’émotion était marqué sur ceux-ci.

La demoiselle était aux anges. Profitant d’un moment de gaieté sans limite au sein de son château elle passait un incroyable moment qui réunissait ses deux facettes d’elle même. Durant cette folle nuit elle n’avait plus à choisir entre la fille d’un riche présidant à la vie du territoire et la fille des rues soutenant comme elle le pouvait les gens de ce territoire qui peut être un jour finirait entre ses mains.