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Thème de la semaine

eh salut,

ouais du coup moi mon art c’est plus les mots que les images 🙂

n’ayez pas peur le bloc de texte ne vous veut aucun mal

C’était demain.

Le grand jour, la victoire sur l’ennemi qui trop longtemps avait souillé ces terres de sa présence. Demain, demain serait le jour tant attendu de la victoire sur les assaillants qui trop longtemps ont nui a notre peuple.

Ces pensées tournoyaient dans l’esprit du jeune homme. Il n’était pas seul, dans la pénombre il distinguait ses compagnons de voyage qui comme lui venait reprendre ce qui leur appartenait. Il était extatique, fier de ce qu’il allait accomplir de ce pour qui il allait se battre. La nuit ne porta que peu de conseils a ce jeune fougueux tant elle fut agitée sur le lit de fortune qu’il avait réussi à créer dans ce sous-sol en dalle de pierre.

Le lendemain un homme ouvre la trappe qui leur avait permis d’éviter la belle étoile. Le visage fermé, le regard autoritaire il fit sortir tout ce beau monde dans les plaines qui borde la ville ou il s’était enrôlé, pour certains la veille. Aucun son ne semblait pouvoir traverser le visage de cet homme qui semblait de pierre. Lorsque celui-ci communiquait c’était au travers de son bâton il ciblait une chose et gare a celui qui ne comprenait pas ce qu’il fallait en faire. Le barda était fourni de manière quasi mécanique. Aucun humain n’était visible. Uniquement des tables avec le nécessaire. Un sac, une tenue identique pour tous, et une arme de fortune. L’arme se résumait à un manche en bois dur au bout duquel on trouvait des morceaux de fer.

Suivant l’homme de pierre notre groupe se vit marcher vers l’inconnu. La sécurité de la ville s’affaiblissant avec la distance le groupe comprit pourquoi l’homme avait une canne. Les premières manifestations de la peur se firent et l’homme n’hésita pas une seconde. Le pauvre garçon qui avait osé ouvrir la bouche finit défiguré. La bouche en sang des échardes plein la bouche il lâcha un sanglot qui fut suivi d’un second coup qui assomma le garçon. L’homme de pierre en fit peu de cas il reprit la tête de la ligne de volontaires et avec elle le rythme de marche, encore que celui-ci semblait avoir augmenté. Une telle scène se répéta quelques fois. L’homme de pierre gagnait toujours un peu plus en violence mais ne perdait jamais en consistance comme s’il n’était pas sensible, même a ses propres actes.

Dans l’esprit du jeune homme la ferveur s’étiolait. Il rêvait de gloire et de justice et le voila à observer ce qui aurait dû être ses compagnons subir ce qu’il pensait réservé a ceux qui osaient s’en prendre a son territoire. À présent le doute se faisait une place sur le terreau fertile de la peur ambiante. Pourquoi était-il si motivé ? Qu’est ce qui lui était passé par la tête ? Était-il seulement capable de lever son arme ? Le souhaitait-il seulement encore ?

Perdu dans ses pensées le jeune homme ne vit pas que la colonne s’était arrêté. Fort heureusement son collègue de derrière l’attrapa pour éviter de faire une scène en rentrant dans le gars de devant. Un chic type attentionné. Voila pourquoi il était venu. Pour protéger ces gens de l’absurdité des attaques des assaillants. Il voulait juste protéger ceux qu’il aimait. Rien de mal a ça.

Devant les yeux du jeune homme se trouvait un terrain désolé ou l’on pouvait apercevoir des personnes en pleine mêlée. Pour la première fois il observait la guerre la vraie. Et avec elle il découvrait que la guerre ce n’est pas que les yeux. Son nez était attaqué par une puanteur invraisemblable.

Le jeune homme était en pleine torpeur quand il prit un coup, violent,a l’arrière du crane. Son groupe s’avançait prudemment devant lui et il était en retard. L’homme de pierre ne semblait pas en accord avec ce retard. Pris de panique le jeune homme fila sur le champ de bataille. Lancé comme il était carburant a l ‘adrénaline, il se mit à hurler autant pour se libérer que pour apeurer ceux dont il se rapprochait a pleine vitesse.

Il ne fallut pas longtemps au jeune homme pour comprendre son erreur. À l’arrière de la mêlée de l’autre côté il aperçut des archers. Et il était à bonne distance du groupe. Une cible parfaite. Le bruit sifflant des flèches se fit entendre et l’instant suivant une pluie de métal s’abattit. Le jeune homme encaissa plusieurs impacts. Encore un instant et le voila qui était a terre. Son corps entier était en proie à la douleur, il ne sentait plus que ça. Il se sentait bête de son incompétence mais ne pouvait plus rien pour ça. Il sentait que le flot de son sang était irrégulier comme si l’eau d’un seau était jetée sur les dernières braises de sa vie. Il était là au milieu de la boue incapable d’agir les yeux péniblement entrouverts. Il refusait de voir tout s’arrêter la. Il refusait que sa vie s’arrête sur un tel non sens. Mais le vide qui s’immisçait était inarrêtable autant qu’intolérable. Le jeune homme fut envahi par un calme presque surnaturel. Les yeux fixés sur le ciel, la peau qui ressentait les dernières caresses de la brise. Il se laissa partir.

Soudain, une douleur vive. Il ne pensait pas vivre cet instant. Ses yeux ne semblaient pas capables de s’ouvrir pour le moment. Son corps entier semblait être incapable de la moindre action. Tout ce qu’il percevait c’était des bruits. Et un sentiment confortable dans le dos. Comme un tapis ? Un matelas ? Mais de qui ?

« vous allez bien ? » s’enquit une voix au fort accent.

Impossible de lui répondre la léthargie était encore bien trop forte. Cependant une chose était certaine. Le jeune homme sur ce lit n’est plus le jeune homme qui a traîné dans la boue. Ce nouveau jeune homme ne fera pas l’erreur d’offrir sa vie a une cause ridicule dont il ne connaissait finalement rien

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