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consécutifs

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Fiévreux,

Le jeune homme se sentait toujours très frêle. Il sentait son corps être encore engourdi par les besoins colossaux que la guérison imposait. À grand peine il entreprit d’enfin ouvrir les yeux. Il n’était pas dans ce qu’on appellerait communément une maison. Certes il avait un toit sur la tête mais ce n’était que très rudimentaire.

Dans la pénombre qu’il attribua a une nuit bien avancée il s’enquit de ses environs. Il était dans une sorte de sphère de branchages. Il lui semblait en tout cas le haut étant masqué par une grande pièce de cuir il ne pouvait que déduire que les branchages se rejoignaient au-dessus.

Son lit était tout autant végétal. Un cadre de bois venait accueillir un tas de feuillage sur lequel il était allongé. Un support bien confortable surtout comparé aux pierres de la garnison. Il commençait à reprendre contact avec le monde. Une sensation enivrante. Enfin il s’extirpait de cette période de délire.

Il n’osa cependant pas s’extirper de son lit. La conscience lui était revenu mais celle-ci ne fit que lui rappeler son état lamentable. Il n’était pas en état d’être de manière autonome pour le moment. Il laissa son regard vagabonder tandis qu’il se détendait après cette période d’inspection. Il ne semblait pas être pris comme prisonnier dans un quelconque camp. Tout du moins rien ne le laissait le penser. À travers les branchages il pouvait voir les environs sous le clair de lune. Une vallée en contrebas entourée d’une ceinture d’arbre avec un défilé à l’opposé de là ou il se trouvait. Au-dessus dans la canopée des choses étranges comme si les lianes qu’on pouvait apercevoir malgré le cuir semblait organisée.

Une forme s’avançait vers lui. Humanoïde ? Presque. Dans sa main une lanterne à lucioles parfaitement inutile au vu de la lumière apportée par le clair de lune dans cette bordure de foret. L’être étrange s’assit a coté du jeune homme. Son corps était clairement différent mais sans pouvoir comprendre pourquoi. La lanterne posée loin et la lumière filtrée de la lune rendait l’étude cet être interminable à guetter le moindre détail.

« ah tu es éveillé gamin »

un accent fort rendait la compréhension plus complexe que prévu ce n’était visiblement pas une hallucination due a la fièvre.

« ou je… » la fatigue était encore bien trop forte.

L’être se rapprocha. Dans le clair obscur apporté par la lune on pouvait apercevoir une peau étrange. Semblant plus proche de la coque que de la chair. Le jeune homme était fasciné. L’être ne devait pas passer le mètre de haut. Le jeune homme était fasciné et le manque de clarté dans la pièce alimentait une frustration qui ne venait que renforcer la fascination. Clairement ces trucs parlaient ce n’était donc pas des animaux mais qu’était ce donc ?

Le jeune homme tenta de faire appel a sa mémoire mais rien ne venait entre la fièvre et la stupeur son cerveau n’était juste pas disposé a fournir cet effort. Il se laissa aller sur le lit et reprit de laisser son regard vagabonder librement

« au moins on sait que tu n’es pas mort, gamin. C’est déjà beaucoup quand on offre l’hospitalité a un malade » annonça le petit homme de coque a coté de lui

« si tu ne te sens pas encore en état de parler je vais te laisser te reposer mais tiens je t’ai apporté de quoi boire ça te fera du bien. »

Joignant le geste a la parole le petit homme amena une gourde aux lèvres du jeune homme qui ne se fit pas prier pour y boire. L’homme a la peau de coque reprit alors sa lanterne et ressortit de l’étrange pièce végétale ou reposait le lit et le jeune aussi.

Une fois celui-ci hors de vue le sommeil se refit impérieux. Et il ne fut stoppé cette fois que par les premiers rayons du soleil. Une vue magnifique pour celui qui faillit en finir définitivement privé. Les rayons du soleil fusait à travers les branchages et commençait à donner au monde ses couleurs. Le jeune homme apprécia chaque instant de ce moment, conscient de la chance qu’il avait à se faire spectateur de ce qu’il aurait pu ne jamais observer. Il ne pouvait pas encore se remettre à agir, mais il pouvait au moins toujours profiter des beautés de cet instant, de ce soleil qui aligné au défilé donnait une composition magnifique qu’aucun artiste n’aurait renié dans sa collection.

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